Le mariage

Publié le par L'islam : la voie naturelle de la femme

 

 

Bismillahi rahman-r-rahim

 

 

LE MARIAGE


Le Mariage fait partie d’un des principes fondamentaux de l’Islam.

Allah subhanu wa ta'la a dit : "Mariez les célibataires d'entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S'ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car la grâce d'Allah (swt) est immense et il est Omniscient ". (S24 - V32)

C’est en partie grâce au bon comportement que les époux auront l’un envers l’autre, en suivant les règles de bienséances dans le mariage que nous a enseigné notre Prophète bien aimé Muhammad (saws), que nous atteindrons in châ’a-Llah le Paradis.

Je commencerai tout d’abord par évoquer certains sujets relatifs aux relations « hommes-femmes » avant le mariage concernant tout ce qui est licite, mais également illicite.
Ensuite j’expliquerai le déroulement de la cérémonie du mariage islamique et certaines règles à respecter.
Et pour finir j’évoquerai certains sujets concernant le mariage, les droits et les devoirs des époux, l’un envers l’autre.


A - Avant le Mariage.



Règles générales à observer pour les frères et les sœurs n’étant pas mariées.


a - Le regard


Suivant l’école mâlékite l’homme n’est pas autorisé à poser son regard sur la femme, excepté son visage et ses mains, et à condition que le musulman se préserve de toute tentation.
L’école Hanafite déconseille (Makrouh) au musulman de porter son regard sur le visage de la femme sans nécessité.
Les écoles Shaféites et Hambalites n’autorisent pas le regard sur le visage, même si le musulman est à l’abri de toutes tentations.
Mais cela peut toutefois être autorisé en cas de nécessité, tel que les transactions commerciales, les visites d’ordres médicales, le juge et le témoin peuvent également regarder le visage de la femme. Mais celui-ci ne doit pas être insistant. Allâhou a’lem.
Il est également autorisé à l’homme de regarder une femme qu’il désire épouser. Dans ce cas de figure les avis sont divergeants quant à ce qui est autorisé au musulman de voir. Les Hambalites autorisent : le visage ; les mains, le cou et les pieds.
Les 3 autres écoles n’autorisent que le visage.
Concernant la femme, les mâlékites l’autorise à voir tout le corps excepté la partie comprise entre le nombril et le genou. Les Hanafites, Hambalites et Shaféites n’autorisent la femme à regarder que l’homme qu’elle est susceptible d’épouser.

Le Prophète (saws) a dit à Ali Ibn Abi Talib : "Ô Ali ! Ne fais pas suivre le premier regard par un autre car seul le premier t'est permis" (Rapporté par Ahmad, Abou Daoud et At-Tirmidhi)


b - La parole

La femme est autorisée à parler à un homme en cas de nécessité, et celle-ci doit observer un ton sérieux. Il ne doit être ni mélodieux, ni doux…car cela pourrait attirer la convoitise d’un homme.


c - Le contact physique


Les savants sont unanimes sur ce point. Le contact physique entre un homme est une femme est strictement interdit.

Le Prophète (saws) a dit : "Aucun homme ne retrouve seul avec une femme (étrangère) sans que la troisième personne avec eux ne soit Chaytan".

Cette situation peut faire tomber dans le pêché.

Nous ne sommes pas sans savoir que l’homme et la femme ayant une attirance, des sentiments l’un envers l’autre, s’ils se retrouvent seuls en « tête à tête », il y a des regards, un contact physique… Tout cela est interdit en Islam.

Le Prophète (saws) a dit : "Qu'aucun homme ne rencontre une femme seule, sauf si elle se retrouve en présence d'un Mahram" (Rapporté par Moslem).

Il n’y a aucune divergence à ce sujet, cela est formellement interdit.
Le fait de s’isoler avec une personne, peut amener à commettre la zîna. Mêmes si certains jeunes de notre époque pensent qu’ils ne commettent pas de péchés parce qu’ils ne forniquent pas, cela est faut. Le simple fait « d’embrasser » est une forme de fornication. Ce « phénomène » est dû à l’occidentalisation de ces jeunes, mais surtout au manque de connaissance en matière de religion. Allâhou a’lem.

Allah subhanu wa ta'la a dit : "Ne vous approchez pas de la fornication, c'est un acte immoral et une voir pernicieuse" (S17 - V32).

Allahu subhanu wa ta'la a dit : "Le fornicateur n'épousera qu'une fornicatrice ou une associatrice. Et la fornicatrice ne sera épousée que par un fornicateur ou un associateur ; et cela a été interdit aux croyants". (S24 - V3)

Le Prophète (saws) a dit : "Celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier, qu'il ne reste surtout pas seul avec une femme non accompagnée d'un parent ne pouvant pas l'épouser (père, frère, oncle…) car le troisième est alors Satan" (Rapporté pas Amir Ibn Rabi'a)

Bien qu’il soit autorisé à l’homme de regarder la femme, comme le dit ce Hadith, le premier regard n’est pas blâmable, c’est au second qu’il faut faire attention. Allâhou a’lem.

Je tiens également à préciser, que le fait d’avoir des rapports sexuels hors mariage est interdit à la femme comme à l’homme. Il est malheureux de constater, que de nos jours, bons nombres de jeunes hommes estiment que la femme doit être vierge avant le mariage, ils exigent que leurs futures femmes soient voilées et vierges. Mais ils ne se gênent pas pour, eux-mêmes commettre la fornication avec des filles « dites faciles » (excusez-moi le terme), pensant que cela ne leur est pas interdit.

Allah (subhanu wa ta'la) a pourtant dit : "Les deux d'entre vous qui l'ont commise (la fornication) sévissez contre eux. S'ils se repentent ensuite et réforment, alors laissez-les en Paix. Allah demeure Accueillant au repentir et Miséricordieux" (S4 - V16).

Il (swt) dit aussi : "Qui n'invoquent pas d'autre Dieu avec Allah, et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue Sacrée, sauf à bon droit, qui ne commettent pas de fornication, car quiconque fait cela encourra une punition" (S25 - V68).

Pourquoi la fornication est-elle interdite ? Bons nombres de personnes, musulmanes ou non-musulmanes se posent la question.
J’ai trouvé à ce propos certains Hadiths qui ne peuvent être, que révélateurs et faire comprendre à ces personnes pourquoi Allah (swt) a interdit la fornication.

Un rêve du Prophète (saws) dit : "Je partis en compagnie de Djibraïl (Aleyhis Salam) et de Mickaïl (As) et nous arrivâmes à une place semblable à un four dont l'orifice était étroit tandis que le fond était vaste, d'où nous entendîmes un bruit confus. Nous regardâmes et nous vîmes des hommes et des femmes nus qui criaient quand ils recevaient les flammes d'en dessous. Je demandais à Djibraïl (As) ! "Qui sont ces gens là ?" Il répondit : "Ils sont ceux qui ont commis l'adultère. Et ils recevront ce châtiment jusqu'au Jour Final".

Nous savons tous que les rêves de notre Prophète (saws) sont véridiques…

Le Prophète (saws) a dit : "Ô Musulmans ! Evitez la fornication, car elle comprend six mauvaises qualités : trois qui apparaissent dan ce bas monde et trois dans la vie future. Celles du bas monde sont : la disparition de la splendeur du visage, une vie très courte et une pauvreté permanente. Quant à celles de la vie future : le courroux d'Allah (swt), le mauvais compte et le châtiment du feu".

Mais n’oublions pas ceci

"Si vous évitez les grands pêchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte, et Nous vous ferons entrer dans un endroit honorable (le Paradis)". (S4 - V31).

Recommandation qu'on se marie, quand on convoite le mariage et on assure le mariage sinon on jeûne. D'après Abd-Allah ibn Mas'ûd (Ra) 'Alqama a dit : "Je marchais en compagnie de Abd-Allah à Mina quand il rencontra Uthmân qui demanda de lui parler. Se mettant alors tous deux à l'écart, Uthmân dit à Abd-Allah : "O'Abû Abd Ar-Rahman ! Ne veux-tu pas te marier avec une jeune fille qui te rappellera ta jeunesse d'autrefois ?". Abd-Allah répondit : "Le Prophète (saws) nous a dit : "O jeunes gens ! Quiconque parmi vous possède la capacité physique et les moyens financiers nécessaires au mariage, qu'il se met en ménage. Certes, le mariage contraint les regards lascifs et préserve la chasteté. Quant à celui qui n'en possède pas les moyens, qu'il jeûne, car le jeûne le protégera contre la tentation". (Sahîh Muslim : 2485)


d - La Muqâbalah

Afin de faire connaissance le frère et la sœur, par l’intermédiaire d’une tiers personne, tel que le Tuteur, Peuvent organiser une Muqâbalah en vue d’un mariage.
Durant cette Muqâbalah, le frère et la sœur feront connaissance, se poseront des questions qui leur paraissent essentiels sur le choix de leur futur époux ou épouse.

Allah (swt) dit : "Vous ne commettez aucun pêché, si vous faites allusion à une proposition de Mariage, ou si vous gardez secrète l'intention. Dieu Sait que vous allez songer à ces femmes. Mais ne leur faites pas de promesse secrète. Ne leur dites de des propos convenables. Ne décidez pas la conclusion du Mariage avant l'expiration du délai prescrit. Sachez que Dieu est Celui qui pardonne, et qu'Il est plein de mansuétude". (S2 - V235)

L’homme et la femme peuvent donc discuter, et se regarder tout en gardant une certaine pudeur.
Ils peuvent s’isoler pour parler tranquillement, mais en présence d’un adulte dans la même pièce ou dans une autre pièce en laissant la porte ouverte.
Il est fortement conseillé avant et même après cette Muqâbalah, de demander conseil à Allah subhanu wa ta’la car il Sait tout.
La salât Istikhara (prière de consultation) est très pratiqué par les musulmans dans ce genre d’affaire.
Si cette rencontre paraît positive, le frère et la sœur sont en droit de se voir en présence d’un mahram de celle-ci. Le prétendant peut même voir la jeune fille, s’il le désire, sans le consentement de cette dernière.

Le Prophète (saws) dit en ce sens : "Lorsque l'un de vous demande la main d'une fille, il n'y a rien de répréhensible à ce qu'il la regarde, même si elle ignore qu'il l'observe" (Al Boukhari)

Malgré tout certains musulmans se voient sans le mahram de la fille, cela est interdit.

Le Prophète (saws) a dit : "Celui qui cherche à ressembler à un peuple lui appartient !"

Concernant le fait de plusieurs demande en même temps, deux Hadiths semblent l’interdire.

D’après Ibn ‘Umar (Ra), le Prophète (saws) a dit : "Qu’aucun de vous ne cherche à acheter quelque article alors qu’un autre est sur le point de contracter son achat ; et qu’aucun de vous ne demande en mariage une femme dont la main est déjà demandée par un autre". (Sahîh Muslim hadith n°2530)

D’après ‘Abû Hurayra (Ra), l’Envoyé d’Allah (saws) défendit qu’un citadin vend au nom d’un bédouin (de peur d’abuser de son ignorance des pris pratiqués dans les marches de la ville), qu’on simule l’offre d’un prix plus élevé (pour tromper l’acheteur), qu’un homme demande en mariage celle que son frère a déjà demandée ou qu’il le supplante dans l’achat de quelque marchandise, et qu’une femme demande la répudiation de sa co-épouse pour s’accaparer des biens dont dispose celle-ci. (Sahîh Muslim, Hadith n°2532)


e - Le Tuteur (Walî)

Le Tuteur est l’homme qui s’occupe des intérêts de la personne sur laquelle il exerce la tutelle. C’est celui-ci qui donne l’accord pour le mariage de celle-ci (si elle a bien évidemment accepté, le Tuteur ne peut marier une femme sans le consentement de celle-ci). Le silence de la jeune fille vaut son consentement. En cas de litige dans le couple, la sœur pourra faire appel à son tuteur afin de trancher dans une affaire qui oppose les époux.

Le Tuteur doit être :

  • Saint d'esprit,
  • Majeur,
  • De confession musulmane,
  • Il doit être équitable et doit veiller aux intérêts de la femme,
  • Il doit être de sexe masculin.


A ce sujet le Prophète (saws) a dit : "Une femme ne peut établir son propre mariage, ni celui d'une autre femme, car c'est la prostituée qui établit son propre mariage". (Rapporté par Ibn Majda ; 1782 et cité dans Sahîh al Djami ; 7298).

Le Prophète (saws) a dit : "Chaque fois qu'une femme se marie sans la permission de son tuteur, son mariage est nul, son mariage est nul, son mariage est nul. Si le mariage est consommé, elle a droit à une dot à cause de l'acte sexuel. Si elle n'a pas de tuteur, l'autorité musulmane en tient lieu". (Rapporté par At- Tirmidhi, 1021) Hadith authentique.

Dans l’ordre le Tuteur est tout d’abord le père de la jeune fille, si celui-ci est décédé ou injoignable, il s’agira donc du grand-père paternel, si celui-ci est décédé ou injoignable, de l’arrière grand-père paternel, s’il est décédé ou injoignable, du frère de même père et de même mère, etc.

Concernant les personnes n’ayant pas de tuteur légal musulman (cas d’une convertie dont le père n’est pas musulman), dans un pays musulman se sera le juge musulman(Qâdi) ou celui qu’il désignera, qui pourra la marier.
Si la sœur se trouve dans un pays non-musulman, elle pourra s’adresser à un directeur d’un centre islamique, un imam, ou tout musulman étant suffisamment au courant des règles islamiques, étant honnête et digne de confiance. (Cf. : Fiqh us-sunna, As Sayyid Sâbiq, tome 2 p 409).

Il y a malgré tout des divergences entre certains savants concernant l’obligation de l’accord du tuteur, pour que le mariage soit valide, ainsi que sa présence lors de la célébration du mariage.

D’après Ash Shâfi’î et Mâlik (Ra), pour qu’une femme puisse se marier avec l’homme (qu’elle accepte d’épouser), il faut que le walî (tuteur) est, non seulement donné son accord mais également qu’il procède à ce mariage (ou qu’il donne son accord à quelqu’un d’autre, un imam par exemple). Ces deux savants se basent sur le hadith suivant :  Pas de mariage dans Walî  (Rapporté par at-Tirmidhi et Abou Daoud).

D’après Daoud az-Zahirî et Ibn Rushd, il faut que ce soit le walî qui procède au mariage etc., mais ce uniquement s’il s’agit d’une femme n’ayant jamais été marié. Selon eux, une femme divorcée ou veuve peut procéder elle-même à son mariage. Ils se fondent sur un hadith qui dit :

"La femme qui avait connu un autre mari auparavant a plus droit sur elle-même que son walî. Et on demandera la permission de la femme qui n'avait jamais connu de mari auparavant…" (Rapporté par Moslim).

Selon Abou Hanîfa et Abou Youssouf (Ra), il est préférable que la femme ait obtenu l’accord du Walî. Cependant elle a le droit de se marier elle-même sans avoir obtenu au préalable, l’accord de son walî. Mais elle ne doit pas oublier que celui-ci possède le droit de dénoncer ensuite le mariage (et obtenir son annulation par le juge) s’il prouve que le mari ne convient pas.
Abou Hanîfa (Ra) s’est basé sur le Verset suivant :

"Et quand vous divorcez d'avec vos épouses, et que leur délai expire, alors ne les empêchez pas de se marier (à nouveau) avec leur (ex) époux, s'ils s'agréent l'un l'autre, et conformément à la bienséance".

Mais Il (Ra) reconnaît que le walî a un droit de réserve dans certains cas (quand la femme a fait un mauvais choix et qu’il pense que cela risque de porter préjudice à sa famille).

Dans un hadith cité dans Mouwatta de l’imam Malîk (Ra) et dans le Sahîh Boukhâri, il est rapporté qu’une femme se proposa en mariage au Prophète (saws), celui-ci garda le silence. Un compagnon (Ra) qui était présent à ce moment exprima son désir d’épouser cette femme. Le Prophète (saws) les maria alors, avec l’accord de la femme.
Dans ce Hadith il n’est nullement question d’aucun accord préalable du walî pour ce mariage.
Le tuteur ne doit pas refuser un prétendant sans raison valable, si celui-ci est de bonne conduite et respecte les règles islamiques, que la jeune fille est d’accord pour épouser le jeune homme, le walî doit avoir une bonne raison pour ne pas donner son accord.

"Quand un prétendant de conduite et de comportement satisfaisants se présente, mariez-le, Si vous ne le faites pas, il s'ensuivra une dépravation de mœurs et de graves troubles sur terre" (Rapporté par At-Tirmidhi).

Si la jeune fille souhaite épouser le jeune homme et que son tuteur s’y oppose, elle peut s’adresser à un tribunal compétent qui tranchera et mariera ou non les 2 jeunes personnes

 

B - Le déroulement du Mariage.



Le mariage peut se faire à n’importe quel moment de l’année. Cependant certains savants, parmi nos pieux prédécesseurs des trois premières générations, appréciaient que le mariage religieux soit célébré un vendredi. Et d’autres, pensaient qu’il était bien qu’il se déroule durant le mois de Chawwal, car c’est en ce mois que notre Prophète Muhammad (saws) a épousé Aïsha (Ra).
Lors de la célébration du mariage, la présence du walî (bien qu’il y ai divergences, voir références cités plus haut), d’un Imam et de deux témoins (minimum), est nécessaire.

Dans un premier temps, pour ouvrir la « cérémonie » du mariage, il est bien de réciter une Khotbah (sermon comprenant des formules de louange à Allah, de demande de bénédiction en faveur du Prophète (saws) et de quelques versets du Coran).
Après cette récitation, l’Imam fait la demande de consentement auprès du tuteur (qui aura l’approbation de la femme) de la jeune fille et auprès du jeune homme, en rappelant bien ce qui a été fixé comme dot et ceci en présence des deux témoins. Si les époux le désirent, il peut également être précisé certaines conditions, que ce soit oralement ou à l’écrit (la jeune femme par exemple peut souhaiter et préciser qu’elle souhaite poursuivre ses études, qu’elle souhaite travailler, qu’elle ne désire pas de co-épouse, etc.)
Dès que l’accord est donné par les deux parties, les conditions et la dot énoncés, le mariage est conclut.


a - Témoins

L’accord du mariage doit se faire obligatoirement devant deux témoins minimums. Il a été rapporté par at Tirmidhi : "Et la pratique des savants parmi les compagnons (Ra) et ceux qui les ont suivis, que ce soit les Tâbéines et les autres est en accord avec ce Hadith, ils disent : "Pas de mariage dans témoins…".

Ceux-ci doivent être de bonne conduite (ne commettant pas de pêchés) et de confession musulmane.


b - La dot (le Mahr)

La dot est obligatoire, les futurs époux conviennent d’une somme. L’homme doit lui remettre la totalité de celle-ci au moment du mariage, ou une partie avant et le reste après ou le tout après le mariage si sa future épouse est d’accord.

"Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, et à qui vous n'avez pas fixé leur mahr. Donnez-leur toutefois - l'homme aisé selon sa capacité, l'indigent selon sa capacité, quelque bien convenable dont elles puissent jouir. C'est un devoir pour les bienfaisants". (S2 - V237)

Le Prophète (saws) dit à un homme qui vint lui demander la main d'une femme : "Va chercher une dot, même une bague en fer" (Rapporté par Boukharî et Moslim).


c - Répandre la nouvelle

Après avoir conclu le mariage, il est bon, comme nous la recommander notre Prophète (saws) de faire répandre la nouvelle en célébrant par exemple le mariage à la mosquée et en l’annonçant par un tambourin (Douff). On peut trouver de nombreux hadiths à ce sujet, notamment celui de de l'Imam Boukhâri (Ra) dans lequel Roubayyi' bint mouawwich bin'afrâ (Ra) raconte que, lors de la cérémonie qui fut organisée lorsqu'elle rejoint son mari, il y avait des fillettes qui chantaient et qui faisaient usage de tambourin (douff

Dans un autre hadith rapporté par Aïsha (Ra), il est dit que le Prophète (saws) s'enquit auprès de celle-ci de la raison pour laquelle elle n'avait pas envoyé des fillettes pour accompagner, avec chants et tambourins, une nouvelle mariée qui allait rejoindre son époux. Il avait à cette occasion rappelé que les ansârs aimaient bien le divertissement. (Boukharî).

Il faut tout de même préciser que la musique et les chants qui ne sont pas licites ne peuvent être utiliser dans ces cérémonies (tel que, orchestre, chanteur variété, etc.).


d - Félicitations

A la fin de la célébration du mariage, il est bien de faire des invocations en faveur des nouveaux mariés. Dans un hadith de Abou Hourayra (Ra), il est indiqué que :

le Prophète (saws) présentait ses félicitations à quelqu'un qui venait de se marier et disait les invocations suivantes "Bâraka-Llahu lak wa bâraka 'alayk wa djama'a baynakumâ fî khayr"("Qu'Allah t'accorde Sa bénédiction et qu'Il envoie Sa bénédiction sur toi et vous unisse dans le bien").


e - Walimah

Après la célébration, il est bien de préparer un repas et d’y convier les membres de sa famille, ainsi que les pauvres. Le Prophète Muhammad (saws) l’avait fait lui-même et l’avait recommandé à ses compagnons (Ra).
Certains savants pensent que le repas doit se faire avant la consommation du mariage, et d’autres savants, bien au contraire, disent qu’il doit se faire après.
En ce qui concerne le Prophète (saws) le repas se faisait après la consommation du mariage (Ibnous soubouki ; Réf Al Moufassal (Volume 6 – P 151)).

Le repas doit se faire selon ses moyens, sans exagération, sans excès et surtout, dans le respect des préceptes de l’Islam.

Concernant l’invitation à ce walimah, certains savants disent qu’il est obligatoire d’honorer celle-ci, sauf en cas de raison valable (choses illicites, tel qu’alcool, musique, etc.) (avis des écoles châféites, Hambalite et mâlékite). L’école Hanafite n’est pas du même avis et considère qu’il n’est pas obligatoire, mais seulement recommandé de répondre à l’invitation.

"Quand on est convié à des noces ou à une fête pareille, il faut y répondre" (Rapporté par Moslim)

Concernant le jeûneur, le Prophète (saws) a dit : " Quand l'un de vous reçoit une invitation, il doit s'y rendre : s'il jeûne ce jour-là, qu'il prie pour l'hôte, s'il ne jeûne pas qu'il mange" (Rapporté par Moslim)

Certains points sont à souligner concernant la nécessité de s’éloigner des interdits dans le cadre de la cérémonie du mariage.

  • La coiffure de la mariée ne doit pas être faite par un homme ou une femme qui fait l’affinement des sourcils, le tatouage, le rajout des mèches de cheveux car le Prophète (saws) à maudit la limeuse et sa cliente, ainsi que la tresseuse et celle qui la sollicite.
  • La Robe de marié ne doit pas laisser paraître les attributs de beauté de la femme.
  • L’homme ne doit pas raser sa barbe pour paraître plus beau, ce qui est souvent fait par ces derniers, malgré l’interdiction.
  • Eviter voir bannir les contacts entre hommes et femmes, tels que les salutations, les poignets de mains. L’entrée du mari chez les femmes. Eviter les excès (luxe, paraître…)
  • l’échange des alliances également, qui est une coutume des mécréants, et nous ne sommes pas sans savoir, que nous devons nous ne devons pas ressembler à ces derniers.


Le repas doit donc être simple, sans alcool (bien évidemment). Celui-ci revient à la charge du mari. S’il en a les moyens il est bien qu’il égorge un ou plusieurs moutons, conformément aux instructions données par le Prophète (saws) à Abd Rahman ibn Awf "Prépare, ne serait-ce qu'un mouton"(Rapporté par Boukharî).

Plus le mariage sera simple et conforme aux enseignements de l’Islam plus il sera béni.
Bons nombres de cérémonies de mariage entachées d’une violation de l’ordre d’Allah subhanu wa ta’la, le Puissant, le Sage, n’ont pas débouché sur une vie conjugale durable. Craignez Allah dans cette cérémonie et débarrassez-la des interdits religieux afin qu’Allah bénisse votre mariage.

 

C - LA VIE DE COUPLE



a - Comment rendre son épouse heureuse


L’homme se doit, de toujours avoir des paroles douces envers son épouse, d’être attentif et bienveillant. Il ne doit pas hésiter à plaisanter avec elle et la distraire dans le licite, et l’éloigner de l’illicite.

Le Messager d'Allah (saws) conseilla à Jabir de se marier à une vierge en disant : "Pourquoi ne te maries-tu pas à une vierge pour que tu puisses t'amuser avec elle et pour qu'elle puisse s'amuser avec toi, pour que tu puisse la faire rire et pour qu'elle en fasse autant ?" (Rapporté à divers endroits dans les Sahihayn, comme par Al Bukhari, al Fath, 9/121)

Il ne doit pas hésiter à l’aider dans les tâches ménagères lorsqu’elle est fatiguée (par une grossesse ou lorsqu’elle est malade, par exemple).

"Le Messager d'Allah (saws) avait pourtant l'habitude de coudre ses vêtements, de réparer ses chaussures et faire toute autre activité que les hommes faisaient chez eux" (Hadîth sahih rapporté par Imam Ahmad dans al Musnad, 6/121) (Rapporté par Aîcha (ra)).

Elle (Ra) rapporte également : "Il (saws) était comme n'importe quel être humain : il pouvait nettoyer ses vêtements, traire ses brebis et servir" (Hadîth sahih rapporté par Imam Ahma dans Al Musnad, 6/256 ; Al Silsilat al Sahihah, 671)

"Il servait sa famille, puis quand c'était le moment de prier, il sortait pour la faire" (Hadîth rapporté par Al Bukhari, Al Fath, 2/162).

Le mari doit subvenir aux besoins financiers de son épouse, et ne pas hésiter à lui faire plaisir, en fonction de ses moyens.
Il doit toujours être propre et sentir bon.
Dans le cadre des relations intimes, il doit être prévenant, tendre et ne pas satisfaire sont désir avant celui de son épouse. L’époux doit inciter sa femme dans l’apprentissage de la religion et dans l’obéissance à Allah (swt), en lui enseignant le Coran, ainsi que le Dhikr, en l’encourageant à dépenser pour l’amour d’Allah, à suivre des cours islamiques, etc.

"Ô vous qui avez cru ! Préservez sa personne et vos familles : d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres…". (S66 - V6).

Il est du devoir de l’homme d’encourager les femmes de son foyer à faire l’aumône, car c’est une autre manière d’accroître sa foi. C’est quelque chose de très important que le Prophète (saws) encourageait :

"Ô femmes ! Faites l'aumône car j'ai vu que vous constituiez une grande partie de la population en Enfer" (Hadîth rapporté par Bukharî, 1/405).

Il doit également emmener sa femme dans sa famille, et les inviter chez lui.
Il doit se montrer patient avec elle. Tout couple rencontre des problèmes, il devra éviter de se mettre en colère et de s’éloigner d’elle sans raison valable.


b - Comment rendre son époux heureux

L’épouse doit toujours recevoir son époux avec le sourire et la bonne humeur et laisser les mauvaises nouvelles pour plus tard.
Elle ne doit pas hésiter à se faire belle et se parfumer, tout en évitant les interdits, tels que l’épilation des sourcils, les tatouages, etc.
Elle doit lui parler d’une voix douce et sensuelle.
Elle doit lui être reconnaissante, dévoué et loyale.
L’épouse doit obéir à son époux dans tous ce qui est licite. Elle doit être aimable et évitez de le mettre en colère.

"Le monde ici-bas n'est que temporaire et seule une femme avec une bonne conduite pourra constituer la plus grandes des joies." (Hadîth rapporté par Muslim, 1468)
"Soyez reconnaissant, rappelez vous de votre Créateur et une épouse croyante qui vous aidera a construire la vie de l'au-delà" (Hadîth Sahih rapporté pas Ahmad, 5/282 et at-Tirmidhi et Ibn Majaah de Thawban)

Selon un autre Hadîth : "Le meilleur trésor que vous pourriez avoir est une épouse avec une bonne conduite, qui vous aide dans vos affaires mondaines et religieuses." (Hadîth Sahih rapporté par Al Bayhaqui, 4285)

"Marriez-vous à quelqu'un d'affectueux et de fertile car Je serais fier de votre progéniture abondante le jour du Jugement dernier" (Hadîth sahih rapporté par Ahmad, 6/195.

Lorsqu’il s’absente de la maison, elle doit veiller à ses intérêts (biens et financiers), elle prend soin de la maison et de ses enfants, elle ne sort pas de la maison, sans l’autorisation de son mari.
En l’absence de celui-ci, elle ne doit pas faire entrer dans la maison une personne non mahram ou qu’il n’apprécie pas.
Elle doit être gentille avec ses proches.
Elle doit être patiente dans toutes circonstances.
Elle doit l’encourager dans la prière, dans les actes surérogatoires, la lecture du Coran, etc.
Elle doit garder la maison propre, la décorer, pour en faire un foyer agréable, mais ne doit pas tomber dans les excès, et dans l’illicite.
Elle doit lui préparer de bons repas et élever ses enfants dans l’Islam (même si celle-ci n’est pas musulmane).
Elle ne doit pas dépenser l’argent de son époux sans sa permission.


c - Petits conseils divers et conclusion

Il ne faut pas tomber dans l’irréaliste, en pensant que, parce que, par exemple, on épouse une personne que l’on aime, que tout sera toujours parfait. Seul Allah subhanu wa ta’la est Parfait.
Oublions les clichés des films romantiques, où le prince charmant existe, et qu’il n’y a jamais aucun soucis dans un couple.
L’homme et la femme, sont de nature différente. Allah subhanu wa ta’la nous mets des épreuves, et aucun couple ne peut y échapper, el hamdullilah.
Afin de maintenir malgré tout, un équilibre sain, au sein du couple, il est fondamentale, avant même de se marier, de poser les questions concernant par exemple, le travail ou les études de la femme hors du foyer, l’endroit où les futurs époux logeront, le désir d’avoir des enfants au tout début du mariage ou un peu plus tard…
Les époux se doivent de suivre au mieux le Coran et la Sunna de notre Prophète (saws) bien aimé.
Le mari est certes le chef de famille, le dirigeant, mais il ne doit pas pour autant devenir un dictateur avec son épouse.
En cas de conflit (ce qui arrive dans chaque couple), il est bon d’établir un dialogue, et/ou de faire intervenir, en cas de nécessité, une/des tiers personne(s) sage(s) et expérimenté(s). Et ceci afin d’éviter le Divorce et citer celui-ci dès qu’un problème surgit au sein du couple. Car certes Allah (swt) a autorisé celui-ci, mais il fait partie des choses accepté mais détesté par Notre Seigneur Tout-Puissant.
Dans le cadre des rapports intimes, comme il a été cités plus haut, l’homme se doit d’être patient, attentif avec son épouse. En occident, nous sommes malheureusement parfois amenés à rencontrer, voir certaines images qui peuvent montrer certains clichés ne reflétant pas la réalité. Ils leur faudra un temps d’adaptation, de connaissances de l’autre, et de patiente, avant d’atteindre une harmonie complémentaire. Ils leurs faudra également prendre connaissance des interdits de certaines pratiques.

D'après Ibn Abbas, le Prophète (saws) a dit :"Maudit soit celui qui s'accouple avec un animal. Maudit soit celui qui adopte la pratique du peuple de Loth" (Rapporté par Ahmad 1878).

Ils devront également garder le secret de leurs rapports intimes, car il est fortement interdit de dévoiler les secrets de la vie intime, à part dans un cas extrême où une réponse doit être apporté. Auquel cas, les époux s’adresseront à une personne compétente.
Au début du mariage, les époux se doivent se laisser un minimum de liberté, ne pas être sans cesse collé l’un à l’autre, afin de laisser respirer l’autre et garder une bonne entente au sein de leur couple. Chacun a besoin d’un peu de liberté, de moment à soi, pour ne pas s'oublier, s’étouffer.

Une femme et un homme qui ont une bonne conduite et suivent le droit chemin de notre religion, construiront un foyer qui repose sur de bonnes mœurs dans la mesure où :

"Le bon pays, la végétation pousse avec la grâce de son Seigneur ; quant au mauvais pays, (sa végétation) ne sort qu'un suffisamment et difficilement". (S7 - V58).

Les époux se doivent de se motiver dans la religion, afin d’avancer dans le même chemin, que n’est autre que de satisfaire Allah subhanu wa ta’la et de cette manière atteindre le Paradis, in châ’a-Llah.

"Ô les croyants ! Cherchez secours dans l'endurance et la Salat. Car Allah est avec ceux qui sont endurants.". (S2 - V153).

Les époux se doivent de réciter les invocations de protection, lorsqu’ils entrent et sortent de leur foyer, afin d’en éloigner Satan. Il faut également penser à réciter sourates Al Baqara car elle éloigne Satan du foyer.

Le Messager d'Allah (saws) dit : "Récitez la sourate de la vache dans vos maisons car Satan n'entre pas dans les maisons où cette sourate est récitée" (Hadîth rapporté par Muslim 1/539)

Publié dans La femme musulmane

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N
Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultat. Le grand maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines suivants<br /> <br /> Retour de l'être aimé<br /> Retour d'affection en 7jours<br /> réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires<br /> Devenir star<br /> Gagner aux jeux de hasard<br /> Avoir la promotion au travail<br /> Envoûtements<br /> Affaire, crise conjugale<br /> Dés-envoûtement<br /> Protection contre les esprits maléfices<br /> Protection contre les mauvais sorts<br /> Chance au boulot évolution de poste au boulot<br /> Chance en amour<br /> La puissance sexuelle.<br /> agrandir son pénis<br /> Abandon de la cigarette et de l'alcool<br /> Guérir tous sorte de cancer<br /> portfeuille magic multiplicateur d'argent<br /> <br /> voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur whatsapp au 00229 61 79 46 97
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F
<br /> vous etes musulmane voilée ou non vivant en france , exprimez vous et donnez nous votre opinion sur notre blog : temoignez.unblog.fr!!!<br /> <br /> <br />
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S
Salamaleykoum! Je suis belge et me suis mariée il y a 3 ans devant l'Etat avec un marocain pratiquant, mais nous n'avons pas fait la cérémonie musulmane car je n'étais alors pas encore convertie. Sommes-nous considérés comme adultères au regard d'Allah? merci.
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L
As salâm'aleykum wa rahmatullahi wa barakâtuh,<br /> Allahu'alem ma soeur, ce qui est reconnue devant Allah subhanu wa ta'la est le mariage religieux pas le mariage civil. Je vous conseille de faire le hallal rapidement pour ne plus être dans le harram. Qu'Allah ta'la agrée votre union et vous pardonne vos pêchés. Amine