L aumone: La Pratique du Prophète Mûhammad

Publié le par L'islam : la voie naturelle de la femme

La Pratique du Prophète Mûhammad dans les aumônes


La vie du Prophète - sur lui la Grâce et la Paix , son comportement dans son foyer et avec les gens les plus proches et les plus aimés, indiquent sa vision prophétique particulière vis-à-vis des biens que Dieu lui octroya, mais aussi vis-à-vis de l'existence en général. C'est la vision de qui prend conscience de la majesté de Dieu et de sa grandeur, ainsi que du Jour dernier, et l'exprime alors de cette manière : « Seigneur ! il n'y a de vie que la vie dernière ». De même, il invoqua Dieu et dit ensuite : « Je me rassasie un jour et ressens la faim un autre jour « .

Il dit aussi : « O mon Dieu ! octroie à la Famille de Mûhammad de quoi subsister ».

Il ne trouvait point le repos avec le surplus de biens dépassant ses besoins et celui-ci était destiné à l'aumône.

Àïcha - que Dieu l'ait en son agrément - a relaté : " Le Messager de Dieu avait chez moi six ou sept dinars, cela lors de sa maladie. Il m'ordonna de les distribuer. Cependant, ses douleurs m'avait fait oublier cela. Il demanda par la suite ce que j'avais fait avec les six ou sept dinars. Par Dieu, lui dis-je, je n'en ai rien fait. Ta maladie m'a occupée. Il les demanda alors, les posa dans sa paume et dit : « Qu'en sera-t-il du Prophète de Dieu s'il rencontrait Dieu, Puissant et Majestueux, alors qu'il détient cela ».

Il est aussi attesté qu'il dit : « Qui a de quoi porter quelque chose en supplément sur ses montures, qu'il le destine à celui qui ne dispose pas de monture. Qui a une provision en supplément, qu'il la destine à qui n'en a pas ».

Le très savant Ibn Qayyim al-Jawziya affirme, au chapitre de la pratique du Prophète pour les aumônes surérogatoires le Prophète - sur lui la Grâce et la Paix - était parmi les gens celui dont les aumônes étaient les plus importantes. Il ne considérait point important ce qu'il donnait en vue de Dieu Très-Haut et ne le méprisait point non plus. On ne lui demandait quelque chose qu'il le donnait alors, que ce soit en petite ou en grande quantité. Ses dons étaient ceux de qui ne craint guère la pauvreté. Les dons et les aumônes étaient ce qu'il aimait le plus. Sa joie pour ce qu'il donnait était plus forte que celle de celui qui reçoit. Il était le plus généreux en bienfaits et sa main était telle le vent bénéfique. Lorsque quelqu'un dans le besoin se présentait, il faisait précéder celui-ci à sa personne, tantôt par sa nourriture et tantôt par ses propres vêtements.

Il variait aussi ses dons et ses aumônes. Tantôt il pouvait s'agir de don, tantôt d'aumône, tantôt de cadeau, tantôt de l'achat de quelque chose qu'il redonnait alors au vendeur, avec son prix, tel qu'il le fit avec Jâber. Il pouvait aussi emprunter et donner ensuite plus et mieux. Il pouvait de même acheter quelque chose et donner plus que son prix, de même qu'il acceptait les dons et les rétribuait ensuite d'une valeur supérieure ou multipliée. Cela, par souci de bienveillance, de diversification des formes de l'aumône et de générosité avec tout ce qu'il était possible de donner. "

Sa pratique pour l'aumône légale zakât était la plus parfaite, que ce soit pour son temps d'exigibilité, sa valeur, sa tranche d'exigibilité, ses ayants droit et ses affectations. Il tenait compte pour celle-ci de l'intérêt des possédants ainsi que de celui des pauvres.

Dieu - qu'Il soit glorifié et exalté - en fit une purification pour les biens et pour celui qui s'en acquitte, et a lié la grâce sur les riches par son acquittement.

Sa voie consistait à distribuer la zakât à ses bénéficiaires, dans la ville où se trouvaient les biens. Ce qui restait en surplus lui était apporté et il le distribuait alors en personne. Il était de son usage de n'envoyer les collecteurs de la zakât que pour les biens apparents, tels le bétail, les grains et les fruits. Cette collecte ne concernait pas le meilleur des biens mais ce qui était moyen parmi ceux-ci.

Il commanda aussi de verser l'aumône de la rupture du jeûne de ramadan (zakât al-Fitr) et sa pratique consistait à ce qu'elle soit acquittée avant la prière de la Fête.

Publié dans Les 5 piliers

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